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Publié le : 15/01/2009 10:22:30
Mise à jour le : 15/01/2009 10:22:26
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Windows XP, Vista, Windows 7 … Trois systèmes pour un PC !


Avec l'ouverture au grand public de la bêta de Windows 7, Microsoft se trouve dans une situation inédite et pour le moins délicate d'avoir bientôt à gérer concurremment la commercialisation, le marketing et le support de trois systèmes d'exploitation concurrents.

 Windows XP n'en finit plus de différer son départ à retraite, Vista a toujours autant de mal à convaincre les entreprises et Microsoft refuse de s'engager sur la date de commercialisation de Windows 7 alors que tous s'accordent à prédire un lancement dans quelques mois.
Si l'on ajoute à ce tableau l'annonce récente par Microsoft d'une prolongation de la commercialisation de Windows XP (jusqu'au 30 Mai), alors même que la période de support gratuit est sur le point de s'achever (en Avril), on comprend aisément qu'il soit difficile pour un responsable informatique de s'y retrouver et surtout de définir un chemin de migration à moyen terme pour son parc de PC.

Genèse d'un imbroglio :  Comment en est-on arrivé là ? Simplement parce que l'arrivée de Windows Vista sur le marché a été accompagnée d'une levée de boucliers telle que Microsoft s'est vu contraint de maintenir Windows XP en survie artificielle pour calmer ses clients. La durée de commercialisation de Windows XP a ainsi été prolongée à plusieurs reprises pour satisfaire les entreprises qui en majorité ne voulaient surtout pas de PC sous Vista.
Microsoft espérait bien qu'après avoir traîné des pieds à migrer, la plupart de ses clients changeraient de position avec la disponibilité du Service Pack 1 intervenue en Mars 2008. Là encore, il n'en a rien été.
Si le SP1 devait effectivement fiabiliser le système et apporter quelques améliorations de performance, la réputation que Vista s'était construite (avec la contribution active d'Apple) était telle que le sentiment général devait rester fermement négatif quoi que fasse Microsoft.

La nécessité d'un changement de cap :  Après avoir vaillamment soutenu son bébé, Steve Ballmer n'hésitant pas en 2008 à qualifier Vista de plus grand succès de Microsoft (ce qui est numériquement exact), Microsoft devait finalement réaliser que ses efforts pour imposer Vista étaient vains et pourraient devenir contreproductifs s'ils conduisaient ses clients à s'intéresser au Macintosh ou à Linux.
C'est ce pragmatisme qui explique les nombreuses prolongations de la commercialisation de Windows XP et c‘est cette même attitude qui a conduit l'agence de communication de Microsoft à lancer « I'm a PC »  une campagne visant à réhabiliter le PC « Windows » au détriment de Vista.
C'est enfin la prise en compte d'une réalité incontournable qui explique le choix du nom de Windows 7 pour le successeur de Vista, nom que Microsoft espère voir tomber rapidement dans l'oubli.

Une transition délicate :  Rapidement mais pas trop quand même...  Si contrairement à Windows Vista, le développement de Windows 7 est bien plus avancé, le successeur de Vista nécessitera au minimum encore six mois avant d'être finalisé, certains prédisant un délai compris entre 9 et12 mois.
Pour Microsoft il s'agit d'éviter que ses clients ne gèlent leurs projets de déploiement de Vista pour attendre l'arrivée de Windows 7. Si l'on prend en compte qu'une majorité d'entreprises attend la disponibilité du premier service pack avant de déployer un nouvel OS, on comprend qu'un tel scénario qui impliquerait le début des déploiements de masse aux alentours de 2011, provoque une certaine appréhension chez Microsoft.
Bref, le dilemme de l'éditeur consiste à devoir préparer les esprits à l'arrivée de Windows 7, dont il espère qu'il redorera le blason de Windows, tout en dissuadant ses clients de repousser la migration système de leur parc de PC à des jours meilleurs.
 

Le business case pour Windows 7 :  En quoi Windows 7 représente t-il une alternative intéressante à Vista ?  En dehors d'avoir à pâtir de facteurs plus ou moins rationnels à l'origine de la désaffection de Vista, Windows 7 dispose de nombreux arguments pour intéresser les DSI, arguments au premier rang desquels figure Windows Server 2008 R2 dont le programme bêta vient également de démarrer simultanément à celui de Windows 7.
 Il ne s'agit pas ici d'une coïncidence, les deux produits sont étroitement couplés et devraient être disponibles simultanément ou presque, un peu comme Windows 2000 Pro et Windows 2000 Server il y a 9 ans.
 Si Windows 7 dispose de nombreux attraits : un code optimisé, un « encombrement » matériel réduit, une amélioration des performances, une évolution de l'interface destinée à accroître la productivité ... c'est surtout l'utilisation conjointe de Windows 7 avec Windows Server 2008 R2 qui apportera le plus de bénéfices aux entreprises.
Sans entrer dans une description détaillée des fonctionnalités de cette combinaison, mentionnons simplement une nouvelle fonctionnalité appelée DirectAccess. Ce service permettra un accès sécurisé aux applications et données de l'entreprise, sans nécessiter l'installation d'un VPN ou la mise en place d'une DMZ. Même si DirectAccess reposera sur le déploiement d'IPsec et d’IPv6, les économies potentielles résultant d'une infrastructure d'accès à distance considérablement simplifiée intéresseront certainement beaucoup d'entreprises confrontées à des restrictions budgétaires tout en devant gérer la mobilité croissante de leurs employés.
 On pourrait également mentionner l'arrivée de Live Migration dans la V2 d'Hyper-V, un nouveau Terminal Server complètement intégré dans le « bureau » des utilisateurs, AppLocker qui permet de spécifier les applications autorisées à s'exécuter et celles qui sont bannies ou encore BitLocker To Go qui permettra de chiffrer les données transférées sur une clé USB, limitant les risques de fuites de données sensibles par ce biais.

Faut-il déployer Vista ? :  Compte tenu de ce qui précède, il peut sembler avisé de repousser tout projet de déploiement de Vista afin d'éviter d'avoir à effectuer une migration système supplémentaire une fois Windows 7 disponible.
La réponse à cette question est un peu plus nuancée si l'on prend en compte les facteurs suivants :
- Comme mentionné plus haut, l'arrêt imminent du support gratuit de Windows XP va entraîner des coûts de support supplémentaires pour maintenir la sécurité d'un environnement ayant désormais huit ans d'âge.
- Attendre la disponibilité du SP1 de Windows 7 implique de différer de 18 mois (hypothèse optimiste) à 24 mois la migration des postes Windows XP qui avoisineront alors les dix ans d'âge pour les plus anciens.
- A contrario, le SP2 de Vista attendu pour ce premier trimestre devrait encore faciliter les choses pour les entreprises qui ont fait le choix de déployer Vista.
- A ces considérations, Microsoft ajoute que les problèmes de Vista sont «derrière nous» pour reprendre les termes de Bernard Ourghanlian lors d'une récente conférence téléphonique destinée à commenter les annonces du CES de la semaine dernière. Le CTO de Microsoft France précisait que l'écosystème des partenaires s'est finalement adapté pour produire des versions de leurs offres adaptées à Vista.
- Microsoft précisait que Windows 7 partage beaucoup de choses en commun avec Vista et notamment le modèle de sécurité ainsi que celui des pilotes de périphériques. Bernard Ourghanlian s'engageait ainsi à ce que toute application s'exécutant sous Vista soit compatible avec Windows 7, sauf «problème pathologique».
- Selon l'éditeur, la migration de Vista vers Windows 7 se fera en douceur, en tout cas de façon beaucoup plus simple que celle de Windows XP vers Vista ou encore de Windows XP à Windows 7. Dans ces conditions, Microsoft recommande de déployer Vista sans attendre pour tirer profit des fonctionnalités de sécurité propres à cette version.
Pour ceux de ses clients qui n'avaient de toute façon pas l'intention de déployer Vista, Microsoft recommande de tester leurs applications sur ce système, ce qui accélèrera les tests de compatibilité avec Windows 7.

A quelle date Windows 7 sera-t-il disponible ? : Si les fonctionnalités de Windows 7 sont désormais largement connues (ce qui n'exclut pas que Microsoft ait conservé quelques surprises pour l'annonce) les principales zones d'ombre résident dans la date de disponibilité mais aussi dans le détail du packaging de cette nouvelle version.
Concernant la date de disponibilité, Microsoft se refusait lors du CES la semaine dernière à tout engagement, même concernant la garantie d'une livraison en 2009. Il s'agit d'une position difficile à tenir sachant que la plupart des observateurs s'accordent à souligner l'exceptionnel niveau de qualité pour la bêta qui vient d'être diffusée.
Selon Mary Jo Foley, un des blogueurs les mieux renseignés des activités de l'éditeur, les commerciaux de Microsoft promettent depuis plusieurs mois à leurs clients une disponibilité de Windows 7 pour cet été.
Concernant la disponibilité de Windows 7, le consensus des analystes (pour reprendre une métaphore de l'analyse financière) est qu'il devrait être finalisé sans doute cet été, à temps pour la rentrée universitaire américaine, et au plus tard pour les fêtes de fin d'année.

Les inconnues du packaging :  La deuxième inconnue a trait au packaging. Dans la conférence téléphonique précitée, Jérôme Tredan, directeur de la division Windows entreprise, se refusait à détailler le détail  du contenu des versions de Windows 7. Il mentionnait qu'il y aurait bien une version Windows 7 Entreprise tout comme il existe une version Vista Entreprise, par ailleurs assez controversée.
Tredan n'a pas été en mesure de préciser par exemple si BitLocker ne serait disponible que dans Windows 7 Entreprise. Rappelons que Vista Entreprise est une édition spéciale de Vista réservée aux grandes entreprises qui ont souscrit au contrat de maintenance du poste de travail que Microsoft appelle Software Assurance. Cette condition est nécessaire pour pouvoir bénéficier de fonctionnalités clés pour l'entreprise et notamment de BitLocker, sans parler des outils contenus dans le Desktop Optimization Program (MDOP).
La souscription à la SA ayant un coût non négligeable, certains analystes attribuent à cette obligation contractuelle une partie des difficultés de Vista en entreprise. La question est désormais de savoir si Microsoft reconduira cette disposition pour Windows 7 ou s'il adoptera une position plus souple cette fois-ci.
Interrogé à ce sujet, Jérôme Tredan répondait que « Microsoft s'engage à renforcer la valeur de la SA », ce qui semble impliquer que le schéma adopté avec Vista Entreprise risque d'être maintenu s'agissant de Windows 7 avec en compensation de nouveaux bénéfices qui restent à annoncer.
Petite consolation concernant Windows Server 2008 R2, si une entreprise n'est pas dotée de la SA sur ce produit, elle pourra néanmoins utiliser les CAL (licences d'accès client) qu'elle a déjà acquises lors du déploiement de la version R2, ce qui représente la part la plus importante des coûts de licence. Elle devra par contre acquitter de nouvelles licences serveurs.

 Windows 7 à la rescousse de l'écosystème PC ? :  Microsoft, tout comme ses clients, aborde en 2009 une période de cohabitation inédite dans laquelle l'éditeur devra supporter trois systèmes différents.
L'éditeur devra repousser l'âge de la retraite du premier, pousser ses clients malgré tout à déployer le deuxième tout en préparant l'arrivée du petit dernier dans lequel il met désormais tous ses espoirs.
Quoi qu'il en soit, il est probable (sauf problème inopiné) qu'une fois Windows 7 finalement disponible les entreprises voudront rattraper le temps perdu et donc que le déploiement de ce nouveau système se fasse à un rythme beaucoup plus rapide, non seulement bien sûr comparé à Vista, mais également en référence à Windows XP ou à Windows 2000.
Dans cette hypothèse, c'est tout l'écosystème du monde « PC » qui pourrait bénéficier d'une relance bienvenue de la demande comme on l'a déjà observé lors de l'arrivée de nouvelles versions majeures de Windows (principalement avec Windows 95 et Windows 2000).
Windows 7 pourrait finalement être le « lucky number » après lequel Microsoft court depuis quelques années. S'il tient ses promesses, Windows 7 pourrait permettre à l'éditeur non seulement de redorer son blason mais également de profiter de la vague des Netbooks pour reprendre des parts de marché à Apple qui reste absent de ce marché qui connaît pourtant la plus grande croissance du marché des micro-ordinateurs. 
 Cette première bêta de Windows 7 pourrait être suivie d'une RC (Release Candidate) d'ici Mars ou Avril pour un lancement  dans le courant de l'été. Dans l'hypothèse d'une Bêta II, le lancement pourrait se voir reporter à l'automne. (Source IT Channel).