Google promeut le numérique auprès des petites entreprises avec Microsoft
Google et Microsoft viennent de signer un accord pour devenir partenaires du dispositif Passeport pour l'économie numérique. De quoi, peut-être, lui redonner un second souffle.
Si Microsoft participe depuis trois ans au Passeport pour l'économie numérique – un programme d'initiation aux outils et aux usages du numérique destiné aux TPE et aux PME –, Google est un nouveau venu.
« Nous sommes bien placés pour dire qu'Internet est au cœur d'une révolution qui concerne aussi les petites entreprises (…). Nous voulons les aider à s'approprier Internet et contribuer à réduire la fracture numérique » : c'est en ces termes que Mats Carduner, directeur général Europe du Sud de Google, a débuté sa présentation, jeudi dernier, au ministère de l'Economie, avant d'annoncer les trois modules de formation qui feront partie du dispositif.
Mis au point par les équipes produits et marketing de Google, mais dispensés par le Cefac, ces stages visent à apprendre aux petites entreprises à créer facilement des sites Web, à drainer du trafic en fonction de leurs objectifs de vente et de leur notoriété et, enfin, à évaluer la performance de leur site.
De son côté, Microsoft veut aller encore plus loin dans les trois prochaines années, à en croire Eric Boustouller, le PDG de Microsoft France : « Nous devons avec d'autres acteurs, et pourquoi pas Google, construire des offres autour des logiciels et des services, par exemple, plus lisibles et mieux adaptées aux PME sur le plan économique. »
Pour y parvenir, le géant de l'informatique veut notamment faire de ses 650 partenaires (revendeurs, sociétés de services, etc.) sur le marché des TPE/PME des « ambassadeurs du numérique » pour les sensibiliser davantage à ces technologies et à leurs usages.
Seulement 20 000 petites entreprises ont obtenu le Passeport numérique
Autant de mesures qui contribueront peut-être à donner un petit « coup d'accélérateur » au dispositif qui peine à décoller.
Pour l'heure, 40 000 entreprises ont été initiées au numérique et 20 000 d'entre elles ont obtenu le fameux passeport, alors que le Gouvernement comptait, en 2006, en délivrer 200 000 en deux ans.
« La mise en place du Passeport numérique est très progressive, reconnaît Hervé Novelli. Nous devons augmenter encore le nombre de réseaux qui servent de relais et aussi communiquer davantage sur ce programme, en profitant par exemple des salons d'entrepreneurs qui s'organisent à Paris et en région. »
« Le retard dans les PME pour s'approprier le numérique est souvent dû à un manque d'informations ou à une certaine distance avec l'outil qu'il faut réussir à briser », a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet.
La secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique a aussi avancé plusieurs pistes pour étendre ce programme : augmenter de 750 à 1 000 le nombre de conseillers numériques chargés d'inciter les dirigeants des TPE à recourir aux différents outils numériques au sein de plusieurs réseaux tels que les chambres de commerce et d'industrie, les centres de gestion agréés, etc. ; proposer des formations, plus poussées que les stages d'initiation.
Un groupe de travail – rassemblant les réseaux de chambres de commerce et d'industrie, les chambres de métiers et d'artisanat, des associations, par exemple – devrait aussi voir le jour pour réfléchir à la mise en place, à la fin du mois d'avril, d'un référentiel métier pour permettre plus de lisibilité sur le rôle et les compétences du conseiller numérique – « l'accompagnateur TIC «.
Nathalie Kosciusko-Morizet en a profité pour lancer un appel aux éditeurs de logiciels et aux équipementiers informatiques qui n'auraient pas encore rejoint le mouvement. (Source 01 net).