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Publié le : 23/09/2009 00:27:56
Mise à jour le : 19/09/2009 19:28:20
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Apple n'est pas plus vertueux que Microsoft


Mais la firme à la pomme bénéficie d'une étonnante mansuétude de la justice.

Tout d'abord afin de ne pas être taxé de Redmondmania galopante (le siège de Microsoft est à Redmond) précisons que je dispose de deux Mac et d'un iPhone que je trouve tous trois nettement plus agréables et efficaces que les PC ou téléphones portables sous Windows. Mais cela n'empêche pas d'avoir un oeil sur les pratiques commerciales des uns et des autres et de s'étonner du traitement qui en est fait.

Nous sommes tenus régulièrement au courant des démêlées de Microsoft avec la justice et particulièrement avec les organes de régulation de la concurrence au sein de la Communauté Européenne.

Les poursuites les plus fréquentes concernant la présence d'un navigateur maison (Internet Explorer) installé d'origine sur tous les ordinateurs sous Windows, sont assez symptomatiques d'une recherche pour le moins attentive des dits organes.

En effet, aujourd'hui, et c'est heureux, la quasi-totalité des logiciels sont vendus ou distribués gratuitement sous forme dématérialisée; de ce fait il est absolument nécessaire de disposer d'un navigateur Web pré-chargé sur la machine que l'on vient d'acquérir ne serait-ce que pour récupérer un autre navigateur que l'on préfère et pour désinstaller ensuite celui fourni avec le matériel. Apple fait d'ailleurs de même (sans problème) avec Safari.

Il est normal que la position dominante de Microsoft l'expose à davantage de rigueur mais quand on considère les politiques commerciales du challenger Apple on ne peut en conclure qu'il est doux de ne pas être le premier...

On reproche aussi à Microsoft et aux fabricants de PC de procéder à des ventes liées car le système d'exploitation est vendu quasi systématiquement avec le matériel.

Avez-vous déjà demandé s'il était possible d'acheter un Mac sans son système d'exploitation Léopard? Vous risquez de déclencher une franche hilarité dans le magasin. Il est possible, certes, d'acquérir Léopard seul mais la licence d'utilisation vous interdit tout autre utilisation que sur un Mac. Certains fabricants de PC ont d'ailleurs tenté, en achetant chez Apple des licences Léopard, de les vendre avec leurs appareils, les poursuites ne se sont pas faites attendre.

Pour ce qui est de la politique de prix, il n'est que de feuilleter les dernières pages de tous les magazines français consacrés au Mac pour y trouver une rubrique donnant des tarifs uniques qui se retrouvent à l'identique d'une boutique à l'autre.

Même les habituels discounters se sont alignés et les magasins ayant des cartes de fidélité donnant droit à des réductions immédiates sur le matériel informatique (voyez à qui je pense) excluent les Mac de ce système. Les prix imposés sont, parait-il, prohibés dans notre pays...

Pour ce qui est de l'iPhone nous atteignons les sommets! Apple et Orange ont certes été condamnés pour leur accord de distribution exclusive sur la France. Les accords pris ensuite avec les deux autres opérateurs n'ont pas trop écorné la politique de prix.

Mais avez vous essayé d'acheter un iPhone sans passer par un opérateur? C'est possible, la Fnac en a mis en vente dernièrement à 1 199 euros soit le prix d'un Macbook Pro de bonne configuration. Un peu dissuasif non un téléphone (même génial) pour le prix d'un ordinateur portable haut de game? Serait-ce pour éviter le reproche de vente liée?

Par contre l'un des principaux vendeurs de téléphone en France, ne pouvant obtenir des iPhone pour les vendre sans abonnement, vient de saisir l'Autorité de la Concurrence pour ne pas être obligé de passer par les opérateurs ''autorisés'' afin de pouvoir satisfaire sa clientèle.

Autres comportements symptomatiques d'une vision particulière de la concurrence la limitation des performances de l'iPhone et l'exclusivité de l'Appstore. Tout au long de la vie des iPhones on a pu constater que, lors de leur sortie, le logiciel ne permettait pas de profiter de toutes les potentialités du matériel. Il était alors possible de «jailbreaker» pour utiliser le langage du moment l'appareil pour en profiter pleinement, et ce, en perdant la garantie.

Cela peut se comprendre un fabricant n'étant pas obligé de développer toutes les fonctions de son appareil. Là où le bât blesse c'est quand quelques potentialités supplémentaires sont offertes les semaines suivantes au public moyennant espèces sonnantes et trébuchantes (Par exemple la version 3.1. du système d'exploitation est vendue actuellement sur Appstore avec de nouvelles fonctions quelques semaines après sortie la version 3.0)

Dernier point et non le moindre l'obligation de passer par l'Applestore pour acheter les programmes complémentaires qui, seuls, donnent son intérêt à l'appareil.

Les programmeurs proposent leurs produits à Apple qui les valide ou pas selon ses propres critères et en perçoit le prix pour le reverser moyennant une substantielle commission à l'auteur. L'auteur qui ne désire pas, pour des raisons techniques (bridage des performances, interdiction d'utiliser certaines fonctions) ou financières passer par l'Applestore, peut toujours passer sur le marché normal mais ses clients potentiels ne pourront utiliser les produits qu'en jailbreakant leur iPhone et donc en perdant garantie et en violant l'accord de licence. Belle vision d'un marché ouvert !

Il serait enfin temps que l'arbitre arrête de se focaliser sur le leader du marché pour passer un peu de temps à observer les pratiques des suiveurs... même si ces derniers se parent d'une image cool et d'un patron en jean et col roulé. (Source slate.fr)