Sortie d'Exchange 2010
Le nouveau serveur de messagerie de Microsoft a été lancé le 9 Novembre dernier. C'est le premier des produits de la gamme 2010 à sortir. Petit tour d'horizon des nouveautés.
Exchange 2010 a été lancé le 9 Novembre dernier, à l'occasion de la conférence berlinoise Tech Ed Europe de Microsoft. C'est donc le premier membre de la famille des produits 2010 de l'éditeur à sortir. La version 2010 du client Outlook, complémentaire d'Exchange, ne sera disponible, quant à elle, qu'au printemps. Premier changement, le 64 bits devient obligatoire, comme pour les autres logiciels serveurs de la gamme 2010. Matériels et systèmes d'exploitation devront impérativement gérer le 64 bits pour migrer.
Les innovations de ce nouvel Exchange concernent essentiellement l'archivage, le stockage, l'administration du serveur, et le client de messagerie web OWA, anciennement Outlook Web Access et rebaptisé Outlook Web App. Voici, point par point, les principales nouveautés.
L'archivage des .pst sur le serveur. Isabelle Scemla, chef de produit sur les communications unifiées de Microsoft, explique que « celui-ci est maintenant centralisé ; l'administrateur de l'entreprise peut créer une boîte d'archivage supplémentaire pour l'utilisateur, qui dépose alors ses fichiers .pst sur sa boîte d'archive en ligne, manuellement ou automatiquement. » L'utilisateur est donc en mesure d'accéder à ses archives via le client Web OWA.
Mais Shak Itoola, consultant senior communications unifiées chez Quest, éditeur, entre autres, d'outils liés à Exchange, considère que « Microsoft se lance dans l'archivage des messages, mais reste très basique. Notre outil, baptisé Archive Manager, permet d'aller beaucoup plus loin. Par exemple, il offre la possibilité d'effectuer des recherches multicritères sur les messages archivés. »
L'optimisation des ressources de stockage. « Exchange 2010 réduit les écritures sur disques et autorise le recours de disques moins performants » précise Cyril Beurier, consultant senior chez Avanade France. Le coût de stockage des boîtes aux lettres devrait diminuer en évitant l'utilisation de disque rapides et donc plus onéreux.
Le partage natif des annuaires. L'emploi d'un outil de synchronisation d'annuaire n'est plus indispensable pour le partage global des adresses entre un serveur Exchange situé sur site et un serveur Exchange en mode hébergé : un utilisateur d'Exchange sur site aura accès aux informations d'un utilisateur d'une version hébergée (BPOS Business Productivity Online Suite). La coexistence avec la version BPOS s'en trouve ainsi améliorée : « Le partage de contacts et de calendriers dans des scenarios de fusion-acquisition est également facilité », souligne Ronald Bainey, directeur technique d'Avanade France.
Une meilleure administration. L'architecture DAG (Database Available Group) a évolué afin de faciliter la réplication des données sur des architectures en cluster. Le nombre de nœuds n'est plus limité à deux comme pour Exchange 2007, mais va jusqu'à 16.
La prévention des fuites. Dans Exchange 2010, il est possible de paramétrer des règles pour filtrer les messages par mots clés avant qu'ils ne sortent de l'entreprise, ou pour empêcher de les imprimer.
L'intégration avec Office Communication Server (OCS). L'intégration avec OCS, le serveur de messagerie unifiée de Microsoft, se poursuit : les fonctionnalités de présence et de messagerie instantanée sont disponibles depuis l'interface Web OWA. L'envoi de SMS depuis le client Outlook a également été ajouté, et fonctionnera avec des téléphones acceptant le protocole ActiveSync.
Une interface Web OWA plus complète. Remaniée, elle supporte mieux les navigateurs Firefox et Safari. Les calendriers sont désormais disponibles en mode Web. Selon certains utilisateurs de la version bêta, OWA se rapproche fonctionnellement d'un Outlook sur poste. Ce qui rendra plus crédible la partie messagerie en ligne de l'offre BPOS de Microsoft.
Signalons enfin que l'éditeur propose Exchange 2010 en version d'essai pour cent vingt jours. (01 net)