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Publié le : 01/12/2009 08:13:14
Mise à jour le : 28/11/2009 15:34:00
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PDC 2009 (seconde journée)


Internet Explorer 9, Silverlight 4.0 et Office 2010 sur le devant de la scène

La seconde journée de la conférence développeur Microsoft 2009 aura été l'occasion pour Microsoft de mettre l'accent sur Windows 7, de parler brièvement de la future version d'Internet Explorer, de lancer Silverlight 4.0 et enfin d'annoncer les betas publiques d'Office et SharePoint 2010.

Le premier orateur à intervenir n'était autre que Steven Sinofsky, l'ancien patron de la division Office appelé en urgence en 2006 au chevet de Windows pour superviser le développement de ce qui devait devenir Windows 7. Sinofsky intervenait un an après sa première présentation publique de Windows 7 et trois semaines après le lancement de ce produit.

Le message de Sinofsky consistait à appeler au développement d'une nouvelle génération d'applications tirant parti des API de Windows 7, en particulier du ruban apparu avec Office 2007 (sous la direction de Sinofsky), de DirectX11, des API tactiles, des senseurs, des librairies, des jump lists ou encore de la géolocalisation.

La deuxième partie de cette intervention était consacrée à une discussion d'IE 9 et notamment des domaines dans lesquels Microsoft investissait pour son navigateur. Il ne s'agissait pas d'effectuer une démonstration à proprement parler, IE 9 n'étant en cours de développement que depuis trois semaines, mais plutôt de montrer que Microsoft avait à cœur d'adresser les critiques les plus souvent faites à IE principalement dans le domaine du respect des standards et de la performance.

Les évolutions futures d'Internet Explorer : Concernant le premier point Microsoft mentionnait qu'il travaillait à une implémentation respectueuse d'HTML 5 dont les spécifications sont en cours de développement, mais également à mieux respecter CSS 3. L'objectif étant de passer avec succès le test Acid 3, ce qui est loin d'être le cas concernant IE 8 et ses prédécesseurs.

Concernant le second domaine, le patron de la division Windows expliquait que la performance globale dans l'utilisation d'un navigateur reposait sur une dizaine de paramètres distincts, JavaScript n'étant que l'un d'entre eux. Sinofsky précisait néanmoins qu'une optimisation du moteur JavaScript d'IE était en cours et illustrait cette assertion en utilisant le graphique ci-dessous montrant que la vitesse d'exécution d'IE 9, en cours de développement, était d'ores et déjà du même ordre de grandeur que celles de Chrome et de Firefox 3.6.

Mais la réelle surprise devait venir de l'annonce qu'IE 9 ne reposerait plus sur le sous-système GDI de Windows pour réaliser l'affichage mais tirerait parti des ressources de la carte graphique du PC via DirectX.

Dans une démonstration assez convaincante, Sinofsky utilisait un site de cartographie (Bing Maps pour ne pas le nommer) pour comparer le nombre de trames par seconde qu'il est possible d'afficher en s'appuyant sur ces deux approches.

Dans le cas de figure traditionnel, un navigateur s'appuyant sur GDI affichera entre 13 et 14 trames par seconde tandis qu'en utilisant les ressources de traitement de la carte graphique du PC, ce nombre passe à 60. La conséquence du point de vue de l'utilisateur étant qu'au lieu de se contenter d'un affichage saccadé lorsqu'il déplace sa souris sur une carte, l'internaute obtiendra un défilement fluide et sans à-coups.

La technologie utilisée appelée Direct2D permet non seulement de décharger la CPU des tâches d'affichage, en transférant cette responsabilité à la GPU du PC, mais présente également le très grand intérêt de ne demander aucune modification du code des sites Web. Une fois implémentée dans le futur IE 9, l'affichage de tous les sites sera grandement accéléré, sans changer quoi que ce soit à l'existant.

Interrogé à ce sujet, Dean Hachamovitch (General Manager en charge du développement d'IE 9) expliquait que les navigateurs concurrents n'avaient jusqu'ici que très peu investis dans les techniques d'accélération matérielle pour une raison essentielle qui tient à la complexité du développement.

Si Direct 2D apparait prometteur il n'en reste pas moins que le développement d'IE 9 en est toujours à stade très précoce. Il est difficile d'imaginer dans ces conditions de voir une beta arriver rapidement même si certains spéculent sur une première beta au printemps et une disponibilité finale pour la fin de l'année 2010.

Silverlight 4.0 : Scott Guthrie, vice président en charge de la division développeurs et de la plateforme.NET, succédait à Sinofsky pour faire un point sur Silverlight et procéder à l'annonce de la version 4.0 de cette technologie. Scott Guthrie précisait notamment que trois mois après la disponibilité de la version 3.0 de Silverlight, le nombre de PC équipés de ce plug-in était passé de 33 à 45 % des machines installées.

Il citait les succès rencontrés par Silverlight avec Wimbledon, Rolland Garros, le tour de France et bientôt les jeux d'hiver de Vancouver. Il expliquait également que Silverlight été utilisé par un grand nombre d'entreprises en citant notamment Bloomberg qui était en cours de déploiement de Silverlight sur 300 000 terminaux.

Une fois ce bilan effectué, Scott Guthrie procédait à une description des évolutions de Silverlight 4.0 dont les principales sont les suivantes :
- Silverlight 4.0 pourra non seulement s'exécuter en dehors du navigateur, comme la version précédente, mais pourra bénéficier de privilèges étendus (avec l'accord préalable de l'utilisateur) pour utiliser les ressources du PC et notamment accéder en lecture/écriture au système de fichiers pour, comme cela était démontré, faire du drag and drop de documents depuis le bureau en direction de Silverlight ou bien enregistrer un fichier créé par une application Silverlight.
- L'accès aux ressources du PC permettra à une application Silverlight 4.0 d'utiliser les périphériques installés comme une Webcam ou un micro mais aussi l'imprimante locale, le bouton droit et la molette de la souris...
- Silverlight 4.0 permettra d'encapsuler du code HTML dans une application Silverlight. Dans une démonstration, Guthrie illustrait ce point en montrant une recherche via  Bing mais également une vidéo YouTube (utilisant donc Flash) se déroulant au sein d'une application Silverlight 4.0.
- En sus du support d'Internet Explorer, de Firefox et de Safari, Silverlight 4.0 sera également supporté par Chrome.

Guthrie promettait une accélération des performances de Silverlight 4.0 et expliquait que la version 2010 de Visual Studio permettrait de faciliter le développement d'applications reposant sur Silverlight. Dans un contexte professionnel, Silverlight était positionné comme la technologie idéale pour développer des applications pour SharePoint 2010 ou encore Office 2010.

L'ensemble de ces annonces et des démonstrations qui les supportaient devaient recevoir un soutien marqué  de la part des développeurs présents, notamment lorsque Guthrie concluait son intervention en annonçant qu'une version de Silverlight 4.0 pour les développeurs était d'ores et déjà disponible et que la version finale était prévue pour le printemps 2010.

Office et SharePoint 2010 : Dernier intervenant, Kurt DelBene, vice-président du groupe Office, devait parler du chemin parcouru par sa division depuis Office 2003 et axer sa présentation sur les versions 2010 d'Office et de SharePoint.

DelBene rappelait notamment que le nombre d'utilisateurs d'Office était de l'ordre de 500  millions et que celui de SharePoint de 100  millions, soit une proportion de 20 %.
Il faisait référence à la vision des trois écrans et du web en expliquant qu'Office serait désormais utilisable depuis un téléphone mobile mais aussi depuis le Web avec Office Web Applications, en complément de sa version riche. Il rappelait également que les composants serveurs d'Office comme Exchange et SharePoint seraient aussi accessibles via l'Internet en complément des installations traditionnelles au sein du datacenter.

DelBene devait surtout insister sur les évolutions réalisées dans la version 2010 de SharePoint en ce qui concerne le développement. Si l'écriture de composants pour SharePoint 2007 était un processus lourd et complexe, l'intégration étroite de Visual Studio 2010 avec SharePoint 2010 devrait permettre de simplifier et donc d'accélérer considérablement le développement d'applications spécifiques.

Comme attendu, DelBene annonçait les disponibilités en beta test d'Office et de SharePoint 2010, de même que la version Windows Mobile d'Office 2010.  A noter que cette beta est accessible depuis la place de marché Windows mobile récemment introduite par Microsoft et ne fonctionne que sur la version 6.5 de Windows Mobile, c'est-à-dire sur un nombre très limité de smartphones. Elle comprend le nouveau SharePoint WorkSpace Mobile 2010 en complément des versions mobiles d'Excel, Word, PowerPoint et d’OneNote.

DelBene devait conclure sa présentation en annonçant la reconduction et l'élargissement du partenariat de Microsoft et de SAP autour de Duet.
Là ou Duet consistait à l'origine dans l'intégration de composants Office comme Outlook avec le back end de SAP, il s'agit cette fois de réaliser une intégration étroite de SharePoint avec les données en provenance de SAP à travers une offre dénommée Duet Enterprise for Microsoft SharePoint and for SAP et dont la disponibilité est annoncée pour la fin 2010.

Le partenariat entre les deux éditeurs semble s'intensifier ces derniers temps, par exemple dans leur offensive conjointe contre Oracle. Un rapprochement entre SAP et Microsoft, après le rachat avorté quelques années auparavant du premier par le second, aurait de plus en plus de sens tant la complémentarité entre SharePoint et l'offre de SAP saute aux yeux.

Conclusion : Le cru 2009 de cette conférence développeur consistait essentiellement dans une suite de ce qui avait été annoncé l'année précédente.

Windows 7 annoncé à la PDC 2008 est maintenant commercialisé, Azure va l'être bientôt et précédera de quelques semaines les arrivées de Silverlight 4.0, Office et SharePoint 2010.

Si Microsoft a progressé dans la réalisation de sa vision des trois écrans et du web, un certain nombre de pièces manquent toujours à l'appel pour juger de la cohérence et de la viabilité de sa stratégie à moyen terme.
En particulier, il reste à l'éditeur à convaincre que la prochaine version de Windows Mobile sera suffisamment riche pour redonner confiance aux utilisateurs, aux développeurs et aux opérateurs qui risquent de se lasser d'attendre.

Il lui faudra également redoubler d'efforts pour renverser la tendance concernant le lent déclin d'Internet Explorer. Ce qui a été montré lors de cette PDC est un signe dans la bonne direction, reste à mettre rapidement sur le marché une version complète et capable de rivaliser en termes de performance, de fonctionnalités et de conformité avec ses concurrents.

Reste l'annonce intéressante de Silverlight 4.0 qui continue de progresser rapidement et qui intègre un nombre de fonctionnalités tel qu'on peut se demander si Silverlight n'incarne pas le futur du développement pour le poste client selon Microsoft.

Enfin, un grand nombre de questions persistent concernant les services Live, comme Live Mesh dont il n'a plus été question depuis longtemps.

Microsoft promet que ces sujets seront abordés lors de MIX 010 en mars prochain. Il nous reste encore quatre mois à attendre avant de pouvoir finalement contempler la « big picture ». (Source ITR Manager)