Six mois après, Windows 7 affiche un bilan positif
Le déploiement de Windows 7 dans les entreprises françaises est un succès... Surtout parce qu’il succède à Vista, et beaucoup moins pour ses nouvelles fonctions.
Six mois après sa sortie, Windows 7 équipe 14 % des PC connectés sur internet dans le monde. En France, ce sont 4 millions de postes de travail professionnels qui fonctionnent sous le dernier système de Microsoft, soit 1 PC sur 4 en entreprises. Pour les trois quart, il s'agit de machines nouvellement achetées (et pour les autres de mises à jour). Selon Microsoft, il faut ajouter à cela 1,3 million de licences Windows 7 supplémentaires, déjà vendues aux entreprises, mais pas encore installées.
L'éditeur est optimiste : une étude réalisée en interne révèle que 57 % des entreprises seront passées à Windows 7 d'ici à un an. Du côté des intégrateurs, Thierry Lanier, directeur général du pôle infrastructure chez Logica, affirme recevoir au moins une demande par jour pour un projet de migration vers Windows 7.
Au bout d'un an, Windows Vista, le système précédent, n'était installé que sur 13 % des PC professionnels.
Des migrations sans écueil : Pour Amaury Pitrou, responsable des systèmes et réseaux chez Bouygues Construction, ce sont d'abord les utilisateurs qui ont motivé la migration vers Windows 7. « Nous avions initié un projet de migration vers Vista dès 2007. Mais la pression de nos collaborateurs a été à ce point importante en faveur de Windows 7 que nous avons été incités à sauter une génération. Contre toute pratique usuelle, nous avons alors déployé le nouveau système avant même d'attendre la version SP1, historiquement débarrassée de tous les défauts » raconte-t-il. Avec le recul, il se félicite d'avoir fait ce choix : « Non seulement Windows 7 est compatible à 100 % avec Vista, ce qui nous a permis de rentabiliser nos travaux sur la migration, mais en plus le nouveau système a été stable et performant dès sa première version. »
Jean-Claude Cousin, DSI de Sanofi, n'a pas, lui, migré tous ses postes. « Nous avons 6 000 applications utilisateur. Et nous savons déjà que certaines ne seront pas compatibles », lance-t-il. En revanche, le passage à Windows 7, même s'il prend du temps, se fera bien. « Nous allons résoudre les problèmes de compatibilité en virtualisant les anciennes applications. Cette fonction est possible grâce à l'outil App-V et Windows 7 simplifie son emploi. »
Trop tôt pour juger les nouvelles fonctions : Si l'ensemble du marché applaudit Windows 7 pour avoir remplacé un Vista dont personne ne voulait, les responsables informatiques estiment en revanche qu'il est trop tôt pour dresser un bilan des avancées techniques du système. Les nouvelles possibilités d'accès à distance sans VPN ? Les mises en cache des pages internet entre les postes d'un même réseau ? « Nous comptons mettre tout cela en place, lance Amaury Pitrou, mais il faut pour cela que nous intégrions les postes Windows 7 au nouvel annuaire Active Directory de Windows Server 2008 R2. »
En coulisses, Microsoft espère que le prochain bilan de Windows 7, dans six mois, mettra en valeur les nouvelles fonctions tactiles du système. « Celles-ci vont très rapidement servir à animer des points de vente. Nos partenaires ont également dans leurs cartons des applications avant-gardistes pour les architectes et les ingénieurs. Et oui ! Des solutions de PGI et de CRM tactiles arrivent », révèle Marc Jalabert, directeur des opérations chez Microsoft. (Source 01net)