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Publié le : 23/09/2010 08:23:18
Mise à jour le : 17/09/2010 14:59:25
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La Russie utilise Microsoft pour faire la chasse aux dissidents


Pour justifier la perquisition de matériel informatique chez des groupes d’opposants, la Russie a trouvé un nouvel argument : la chasse aux logiciels Microsoft piratés.
Même un régime où la liberté d'expression est loin d'être entrée dans les mœurs a besoin d'un semblant d'explication pour justifier sa chasse aux opposants. En Russie, les autorités ont choisi comme motif la chasse aux copies pirates de logiciels Microsoft. Ce qui leur permet de se livrer à des perquisitions de matériel informatique et ainsi d'accéder aux données qu'il contient.

Le New York Times a révélé cette pratique de plus en plus répandue qui a touché une douzaine d'organisations et de journaux opposés au régime. Le journal cite notamment le sort subi par la Baikal Environnement Wave, une association qui s'oppose au projet du Premier ministre Poutine de rouvrir une usine de papier qui a déjà fortement pollué le lac Baikal.

En janvier, l'association s'est vue confisquer douze ordinateurs par les services de sécurité russes. Leur démarche était motivée par une plainte d'un certain Dimitri Latyshev qui avait prétendument constaté la présence de logiciels piratés au siège de l'association. Ce que démentent les membres de la Baikal Environnement Wave : ils ont montré aux policiers les licences et les autocollants tenant lieu de certificat d'authenticité, sans succès. Ce n'est que six mois plus tard qu'ils ont pu récupérer leur matériel, infecté par des virus, et ne portant plus les autocollants des licences.

Une licence logicielle dédiée aux organisations va voir le jour : Quant aux données qui étaient stockées sur les disques durs, elles ont servi à la police pour identifier les partisans de l'association et procéder à des interrogatoires. Les autorités russes affirment avoir agi d'après la plainte d'un avocat de Microsoft. Ce que Microsoft a nié il y plusieurs mois déjà.

Comme la polémique continue à enfler, notamment à cause de l'article du New York Times, Microsoft a été contraint de clarifier la situation. Son responsable juridique, Brad Smith, s'est exprimé lundi 13 septembre sur le blog officiel. Il a rappelé que Microsoft ne cautionnait en aucun cas le fait que la chasse aux logiciels piratés serve de prétexte à des actions politiques. Il a par ailleurs annoncé qu'une enquête allait être ouverte au sein de sa filiale russe.

Enfin, pour protéger les organisations non gouvernementales de ce genre de manipulations, Microsoft a décidé de créer une licence spéciale qui leur permettra d'utiliser ses logiciels gratuitement et légalement. Une association va être créée : elle assistera les organisations non gouvernementales russes qui auraient des difficultés à faire admettre aux autorités être en pleine possession des droits d'utilisation des logiciels qu'elles possèdent. (Source 01 net)