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Publié le : 17/10/2010 12:06:05
Mise à jour le : 15/10/2010 22:08:30
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Microsoft à l'heure de Windows Phone 7


C’est donc lundi 11 octobre que Microsoft a lancé sa dernière salve dans la téléphonie mobile avec Windows Phone 7.  Impossible en effet de maintenir plus longtemps le suspens après l'annonce d'un évènement organisé par Microsoft à Taipei avec son partenaire taïwanais HTC ainsi qu'à New York, presque simultanément. Malgré cette annonce, les analystes ne croient pas vraiment dans les chances de Microsoft de s’imposer sur le secteur du mobile. Par ailleurs, Goldman Sachs, qui vient de publier un rapport dans lequel elle évalue la valeur financière de chaque division, relance le débat d’un possible démantèlement de l’entreprise en « mini-Microsoft ». 

Touchant les mondes de l’entreprise et du grand public, Windows Phone 7 constitue donc le grand rendez-vous de cette fin d’année et peut-être la dernière chance pour Microsoft d’être un acteur majeur sur le marché des smartphones. Au niveau mondial, selon le Gartner, Microsoft détient 5 % des parts de marché - contre 9  % il y a un an - derrière Nokia (41 %), BlackBerry (18  %), Android (17 %) et l'iPhone (14 %). 
Gregory Salinger, directeur de la division Internet et grand public, parlait lors de la conférence de rentrée de Microsoft France  de « votre Smartphone réinventé » expliquant que pour développer ce produit, Microsoft est parti d’une page blanche. L’absence de possibilité de migration de Windows Mobile 6.5 vers Windows Phone 7 est la preuve que Microsoft ne compte donc pas sur le parc installé pour transformer ce nouvel essai et se lance dans une nouvelle aventure.

En tous cas, les analystes ne semblent pas très impressionnés et ne voient pas Microsoft jouer un rôle majeur sur le marché du mobile. En 2014, Symbian et Android accapareront près de 60 % du marché. A l’inverse Research in Motion, Apple et Microsoft seront amenés à jouer les seconds rôles. Sur ce point les prévisions d’IDC et du Gartner différent sensiblement. Selon IDC, RIM sera un puissant troisième par si loin d’Android alors que pour le Gartner il ne sera qu’un distant troisième. Apple a plus les faveurs du Gartner alors que même avec son Windows Phone 7, Microsoft ne vient qu’en 5e position avec moins de 10 % du marché. 

La conclusion du rapport de Goldman Sachs est sans ambigüité : « Microsoft n’a pas un instant à perdre sur le marché du mobile et Windows Phone 7 doit être immédiatement un succès afin que l’entreprise puisse retrouver sa crédibilité sur ce marché ».

Microsoft n’a pas impressionné les marchés financiers et le rapport que vient de publier Goldman Sachs en constitue un bon exemple. L’institution financière qui vient de rétrograder le niveau de l’action de « buy » à « neutral » vient de publier un rapport dans lequel il énonce le paradoxe selon lequel le tout est inférieur à l’ensemble des parties. Autrement, la somme des évaluations des différentes divisions est supérieure à la valeur du tout. D’où l’idée de séparer les divisions afin que les actionnaires puissent accroître les profits (ce qui fait leur raison d’être).

IBM non, AT&T oui, Microsoft ?
On se souvient des procédures anti-trust qui devaient conduire à l’éclatement d’IBM, puis d’AT&T. Concernant le premier, la menace a plané pendant les 13 ans que le gouvernement des Etats-Unis a instruit un procès contre IBM pour violation de la loi anti-trust. Dans les années 90, à l’arrivée de Lou Gerstner, l’idée de démantèlement d’IBM est revenue sur le tapis, pas pour des raisons juridiques cette fois, mais plus en raison de la santé d’IBM alors chancelante. Pour reprendre une expression entendue dans la bouche d’un dirigeant d’IBM France il y a quelques années :

« IBM a failli crever ». Et puis, tel un éléphant qui sait danser, IBM est redevenu sur le devant de la scène trouvant un second souffle en changeant radicalement de business model. Au passage, IBM a pris la décision majeure de se séparer de sa division PC en la vendant à Lenovo.

Pour AT&T, la dérégulation du secteur des télécoms a eu raison de l’entreprise et l’opérateur a subit une sérieuse cure d’amaigrissement avec la création des Baby-Bells qui prenaient en charge les consommations régionales laissant à AT&T les consommations longues distances et internationales. La suite est un peu plus complexe puisque AT&T a été racheté par SBC Communications (dont elle était, la filiale rachète la maison-mère) qui a eu l’intelligence de se rebaptiser AT&T, tant la marque est forte aux Etats-Unis.

Microsoft, combien vaut chaque division ?
Chez Microsoft, à la faveur d’initiative juridique, la menace de séparer l’entreprise en mini-Microsoft a plané pendant quelques années. Avec notamment l’idée que Microsoft bénéficiait d’un avantage concurrentiel par rapport à de nombreux éditeurs de logiciels dans la mesure où elle est présente à la fois sur les systèmes d’exploitation et sur les applications. Mais si cette menace est aujourd’hui écartée, une analyse de Goldman Sachs relance le débat, sur le plan théorique s’entend car il n’y aucune initiative dans ce sens. 

« Nous pensons que la valeur intrinsèque de l’action ne pourra être déverrouillée en cas de statu quo  (…) Le rapport de Goldman Sachs fait part d’une certaine prudence liée à une extension possible du délai de renouvellement des parcs Pc et à une cannibalisation du marché des portables par les tablettes sur lesquelles Windows n’a aucune présence ».

La première remarque est que, en dehors des évolutions conjoncturelles, les performances de l’action Microsoft sont médiocres en dépit de résultats financiers qui feraient pâlir d’envie la quasi-totalité des sociétés. Pourquoi, tout simplement parce que les marchés financiers ne voient pas chez Microsoft la capacité à créer une nouvelle vache à lait, c’est-à-dire un produit dont les ventes et les bénéfices qu’il pourra générer prendra à terme le relais de Windows 7 et d’Office.

Goldman Sachs a donc procédé à l’évaluation suivante des 5 divisions de Microsoft :
-        Windows / Windows Live : 107 milliards de dollars
-        Microsoft Business Division : 99,6 mds$. Rappelons que cette division regroupe Office et les logiciels de gestion d’entreprise (ERP et CRM).  La valorisation aurait peut-être été supérieure si cette dernière activité n’était pas incluse.
-        Server & Tools : 43,4 mds$
-        Entertainment & Devices : 3,6 mds
-        Online Services : 4,9 mds$.
Ce qui donne un total théorique de 259 milliards de dollars contre une capitalisation actuelle qui s’établit à 207 milliards de dollars, soit 52 mds$ de moins. 

Plusieurs solutions d’éclatement pourraient être envisagées, l’une d’elles consistant à séparer les activités grand public d’un côté et entreprise de l’autre, « ce qui permettrait de débloquer certaines valeurs et d’apporter une plus grande rigueur sur les coûts transformant ainsi les divisions en meilleur contributeur en termes de profitabilité et de valeur pour les actionnaires ».

Une conclusion pouvant surprendre à l’heure de la consumérisation de l’informatique et de l’interaction positive entre l’informatique grand public et l’informatique en entreprise.( Source ITR News)