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Publié le : 21/12/2010 13:39:26
Mise à jour le : 17/12/2010 12:21:09
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Le lourd héritage d'IE6 (1)


Avec HTML5, une nouvelle génération de navigateurs arrive. Sauront-ils faire tourner les applications métier développées pour IE6 ? Quel sera le prochain navigateur de votre SI ?

En 2014, le support de Windows XP s’arrêtera, et avec lui le support de son navigateur Internet Explorer (IE6). Et depuis le 22 octobre, les constructeurs ne fournissent plus Windows XP sur leurs machines neuves. Ce qui signifie que les entreprises ont maintenant moins de quatre ans pour migrer leurs PC sous Windows XP vers Windows 7. Dans cette migration, le navigateur par défaut passera d’IE6 à IE8.

Le problème, c’est qu’il reste aujourd’hui encore beaucoup d’applications utilisant une interface web « optimisée » pour IE6. Ces entreprises sont face à un dilemme. Elles peuvent ne rien faire, respectant ainsi la règle « tant que ça marche, ne toucher à rien ». Et espérer que ces applications disparaitront d’ici là, ou qu’elles passeront sans encombre dans le nouveau navigateur. Une tactique proche de celle de l’autruche face au bogue de l’an 2000. Elles peuvent aussi s’engager dans la mise à jour de leurs applications web afin de les rendre conformes aux navigateurs actuels.

Dans ce cas, se posent de grandes questions : faut-il migrer le navigateur dès aujourd’hui, quel navigateur choisir et quelle version, mes applications vont-elles tourner sur le nouveau navigateur, peut-on installer plusieurs navigateurs, peut-on virtualiser un navigateur… ?

Comment en est-on arrivé là ? A la fin des années 90, Microsoft régnait sur le monde du logiciel et des systèmes d’exploitation sur PC. Le géant du logiciel a sans doute pensé qu’il pouvait aussi imposer sa vision du web et ses propres standards. En 2001, Microsoft sort IE6, installé avec chaque Windows XP : un navigateur instable, truffé de failles de sécurité et ne respectant peu ou mal les standards de l’époque (HTML4, CSS2, JavaScript, transparence PNG...). Pourtant ce navigateur, faute de concurrents, se taillera la part du lion avec 90% de parts de marché. Se reposant sur ses lauriers, Microsoft n’a pas daigné sortir de nouvelles versions avant 2006. Durant cette période (cinq ans, une éternité sur l’échelle de l’informatique), les développeurs ont donc optimisé leurs sites et leurs applications web pour s’adapter à IE6, faisant ainsi des entorses aux standards pour que les pages s’affichent correctement.

Nous héritons donc aujourd’hui de ces applications qui nécessitent IE6 pour tourner et qui font perdurer ce navigateur obsolète sur la toile. Un vrai casse-tête pour les développeurs qui doivent toujours prévoir ce cas tordu dans leurs pages HTML.

Certains développeurs estiment à 30% la perte de temps dédiée au traitement du cas IE6. Cette situation a engendré un ras-le-bol et début 2009 une campagne « Stop IE6 » s’est propagé sur le web visant à inciter les utilisateurs d’IE6 à migrer (IE6 Update, IE6 no more). Des sites tels que Facebook, Google Apps ou YouTube bannissent désormais les visiteurs qui arrivent sous IE6.

Qu’avons-nous pour remplacer IE6 – sans doute le logiciel le plus haï par les développeurs et les webmasters ? Il y a bien sûr ses successeurs, IE7 livré avec Vista, et IE8 livré avec Windows 7. Mais les challengers se pressent à la porte. Notamment Mozilla Firefox qui grignote inexorablement des parts de marché à IE. En octobre 2010, StatCounter constatait qu’IE était descendu sous la barre des 50% de parts de marché, et que FireFox dépassait les 31%. Une belle performance quand on sait que Firefox est parti de rien en 2004 et qu’IE était alors en position de quasi monopole avec 95%. Il y a aussi Chrome. En deux ans, le navigateur de Google s’est hissé à la troisième place avec 11,5% de parts de marché, ralentissant du coup la progression de FireFox. Un navigateur apprécié pour son interface sobre et sa rapidité, deux points sur lesquels la future version 9 d’IE a beaucoup travaillé.

Face à ces enjeux, la problématique du navigateur en entreprise est très différente de celle du navigateur à la maison. Chez lui, l’utilisateur est administrateur de sa machine, et un mauvais choix ou une fausse manipulation sur le navigateur n’a pas de conséquences majeures. En entreprise, un navigateur qui bloquerait ou ferait fonctionner anormalement une application métier critique pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour le business. Outre les performances, le nombre de fonctionnalités, le support des standards, la sécurité, l’ergonomie, il convient surtout de prendre en compte la capacité du navigateur à être déployé, administré et mis à jour de manière centralisée et industrielle.(Source 01 net)