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Publié le : 16/01/2011 17:36:33
Mise à jour le : 14/01/2011 13:13:48
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Vers la fin de la planète Wintel ?


Au Consumer Electronic Show (CES) qui s’est tenu dernièrement à Las Vegas, Microsoft vient d’annoncer que la prochaine version de système d’exploitation que l’on baptisée à défaut sans trop d’imagination Windows 8 (le nom officiel n’est pas encore annoncé) serait disponible sur les processeurs à architecture ARM. De son côté, Nvidia, le spécialiste de processeurs graphiques a, pour sa part, indiqué qu’il allait développer des microprocesseurs destinés à équiper des matériels informatiques, des PC aux supercalculateurs. Deux événements qui marquent la fin d’une époque, celle du monopole de la plate-forme Wintel.

Au début de l’IBM PC, puis du PC tout court, le monde était simple : Intel fournissait les microprocesseurs et Microsoft apportait les systèmes d’exploitation. Trente ans plus tard, la très grande majorité des 350 millions de PC qui ont été vendus en 2010 utilisent des microprocesseurs à architecture x86, principalement d’origine Intel et, dans une moindre mesure, AMD. A eux deux, et grâce à la collaboration d’IBM, Intel et Microsoft ont été à l’origine d’une restructuration totale informatique.

Ironie de l’histoire et signe des temps, IBM qui a créé cette industrie en est sortie en 2006 en revendant sa division PC à la firme chinoise Lenovo. La raison invoquée par IBM est que le PC est devenu un produit dite de commodité qui n’a plus rien à voir avec la nouvelle stratégie d’IBM lancée par Lou Gerstner et accélérée par son successeur Sam Palmisano dont le mandat arrive à échéance en juillet prochain.

De l’intégration à l’assemblage : Jusqu’au milieu des années 80, les constructeurs maîtrisaient en grande partie la conception et la fabrication de leurs systèmes, tant sur le plan matériel que sur celui des systèmes d’exploitation. C’était vrai pour les fabricants de mainframes (IBM, Burroughs, Sperry Univac, Bull, NCR, Control Data…) comme pour les fabricants de mini-ordinateurs (Digital Equipment, HP, Data General, Prime…).

Sous l’impulsion d’IBM, Le PC a changé complètement la donne en introduisant l’idée de matériels standards utilisant des composants matériels et logiciels d’origines diverses dont les deux principaux éléments sont le microprocesseur et le système d’exploitation. Pour rattraper un retard par rapport à la concurrence de l’époque (Apple, Tandy Radio Shack, Commodore…), IBM s’est alors associé à Intel et Microsoft pour mettre le plus rapidement possible un produit sur le marché.

Résultat, IBM a annoncé le PC en juillet 1981 créant une industrie qui a bousculé les règles établies côté fournisseurs, mais aussi côté entreprises dont les DSI d’alors ne savaient pas trop quoi faire de ces nouvelles machines et surtout comme les introduire et les gérer.

En trente ans, le monde de l’informatique a complètement changé selon des règles qui ne se vérifient dans aucune autre industrie.

Multiplication d’objets connectés : On vit depuis quelques années une extraordinaire diversification des matériels informatiques avec l’arrivée des netbooks, des smartphones, des tablettes et autres objets numériques… Ces nouveaux équipements, en grande majorité nomades, nécessitaient des caractéristiques particulières différentes de celles des PC, notamment sur deux critères majeurs la consommation électrique et l’interface homme/machine. Ils ont littéralement fait voler en éclat le monopole d’Intel et de Microsoft respectivement sur les processeurs et les systèmes d’exploitation.

Du côté des smartphones, Intel est quasiment absent et ce sont d’autres fabricants qui fournisseurs les puces au cœur de ces nouveaux équipements et Microsoft l’est tout autant. L’éditeur de Redmond avait d’abord développé Windows CE puis Pocket PC pour les PDA ou assimilés avant de lancer Windows Mobile 2003 comme son nom l’indique en 2003, une première version spécifique pour les smartphones. Et malgré les différentes versions successives - 5.0, 6.0, 6.1 et 6.5 - n’ont pas permis à Microsoft de s’imposer sur ce marché.

En octobre dernier, Microsoft dévoile une tout nouvelle version pour mobile en partant d’une page blanche et en espérant recoller au peloton. Malgré cette annonce, les analystes n’ont pas été très impressionnés et ne voient pas Microsoft jouer un rôle majeur sur le marché du mobile. En 2014, Symbian et Android accapareront près de 60 % du marché. A l’inverse Research in Motion, Apple et Microsoft seront amenés à jouer les seconds rôles. A ce jour, l’éditeur n’a pas donné de chiffres de ventes qui laissent planer un sérieux doute sur le succès de cette nouvelle phase.

Côté microprocesseurs sur Smartphone, la faiblesse d’Intel est tout aussi patente et ce sont les puces basées sur l’architecture d’ARM Holdings et fabriqués par différents fondeurs qui tiennent le haut du pavé (c’est le notamment le cas de l’iPhone)

Du côté des tablettes, le phénomène est encore très récent mais l’architecture ARM est déjà très bien positionnée et Intel - avec ses processeurs Atom pourtant bien implanté dans les netbooks - et Microsoft ne sont que de lointains outsiders.

Dans ce cadre, les annonces faites aux CES s’inscrivent dans ce nouveau schéma de fin de monopole de la plate-forme Wintel. D’abord Microsoft qui a confirmé que le système d’exploitation qui succédera à Windows 7 et que l’on appelle par défaut Windows 8 fonctionnera sur les microprocesseurs à architecture ARM, qu’ils soient d’origine NVIDIA, Qualcomm ou Texas Instruments, en plus des microprocesseurs x86 Intel ou AMD.  Sachant que la diversité des produits basés sur les System on a chip (SoC) est beaucoup plus grande que des PC traditionnels conçus autour des cartes mères et des chipsets rappelait Steven Sinofsky, président de la division Windows.

Pour sa part, Nvidia, qui état jusqu’ici spécialisé sur les puces graphiques, a également profité du CES pour dévoilé son projet  Denver de développer un microprocesseur universel intégrant à la fois les fonctions de CPU et de processeurs graphiques qui pourraient ainsi équiper l’ensemble des matériels informatiques, du PC au supercalculateur. Ces futurs microprocesseurs combineront les architectures x86 et graphiques de Nvidia. Toujours à l’occasion du CES, Nvidia a introduit le processeur Tegra 2 destinés au marché des smartphones et des tablettes.

Intel ne pouvait pas rester inerte devant une telle situation. Parallèlement à l’arrivée du processeur Sandy Bridge qui est destiné à ces marchés des smartphones et des tablettes, Intel s’est aussi lancé dans le logiciel avec les rachats successifs de la société spécialisée dans les systèmes d’exploitation Wind River en juin 2009 pour 900 millions de dollars et du champion de la sécurité McAfee pour 7,7 milliards de dollars. Intel travaille en collaboration avec Nokia au développement d’un système d’exploitation pour mobiles basé sur Linux baptisé Meego. Bref, les destins de Microsoft et d’Intel qui étaient aussi intimement imbriqués semblent trouver chacun des voies séparées.  (Source ITR Manager)