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Publié le : 01/03/2011 14:22:29
Mise à jour le : 26/02/2011 14:15:35
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L'accord Nokia-Microsoft est un aveu d'impuissance


On ne peut que féliciter M. Stephen Elop, PDG de Nokia, d’avoir enfin crevé l’abcès. Depuis l’arrivé et le succès insolent d’Apple, puis de Google, dans le marché des mobiles, analystes et journalistes s’arrachaient les cheveux chaque trimestre en se demandant « Mais que fait Nokia ? Que fait le numéro un des mobiles, le fer de lance de la high tech européenne ? ».

Les dernières années, les annonces de Nokia me plongeaient de plus en plus dans la dépression : versions ratées de Symbian, fusion sous le signe de la défaite de Moblin et Maemo, fermeture du service musical Comes with music, etc. Dans un marché désormais dominé par les applications, on était face à un géant aveugle et engourdi qui ne savait plus où aller.

Il n’y a que la vérité qui blesse : Au moins, avec le partenariat Nokia-Microsoft les choses sont claires. Même si la vérité qui en découle est un peu dure à avaler. Pour Nokia, cet accord est un aveu d’impuissance. Le constructeur n’a pas réussi à développer une plateforme applicative convaincante. Plutôt que de perdre encore plus de temps, il décide donc de s’associer à un partenaire.

Cette décision est d’autant plus symbolique qu’elle indique clairement les rapports de force. Aujourd’hui, le logiciel est devenu l'âme du mobile. C’est lui qui prime, et sans lui point de salut dans ce marché concurrentiel. Le matériel a aussi son importance, mais il est secondaire. Conséquence : le constructeur finlandais ne peut plus être considéré comme un acteur dominant dans ce marché. Nokia devient, en quelque sorte, un distributeur de Microsoft, au même titre que les assembleurs de PC Windows. 

Ce glissement des forces n’a d’ailleurs échappé à personne. L’annonce du partenariat a entrainé une chute de 20 % du cours de bourse de Nokia. Il a également provoqué l’ire de certains collaborateurs. Ils redoutent, évidemment, des restructurations et des suppressions de postes. Mais c’est aussi l’expression d’une certaine fierté finlandaise piquée au vif.

La fidélité au prix fort : On peut ensuite se demander pourquoi avoir choisi Windows Phone 7. Si l’objectif de Nokia était de rattraper son retard, pourquoi miser sur Microsoft, qui est lui aussi devenu un canard boiteux dans le marché du mobile ? Android paraissait comme un choix plus judicieux : c’est une plateforme qui a déjà fait ses preuves, avec une communauté de développeurs bien établie.

D’ailleurs, le PDG de Google Eric Schmidt n’arrête pas de faire des appels du pied pour inciter Nokia à changer d’avis. Mais Steve Ballmer a des arguments sonnants et trébuchants qui incitent son nouvel ami finlandais à la fidélité. Celui ne s'en cache pas: "Microsoft va nous apporter beaucoup de cash. Cette somme se compte en milliards de dollars", explique Stephen Elop dans lefigaro.fr. D'une certaine manière, Nokia vend donc son âme à Microsoft.

Quelles sont, dès lors, les chances de survie du tandem Nokia-Microsoft ? Loin d’être nulles. Avec Windows Phone 7, Microsoft est clairement à la traîne par rapport aux autres plateformes. Mais l’éditeur dispose d’un excellent écosystème d’éditeurs et de développeurs qui devrait lui permettre de rebondir. Et cela d’autant plus que Nokia lui apporte un réseau de distribution de premier choix. Mais le marché du mobile est tellement mouvant qu’il serait dangereux de faire des pronostics.

En ce qui me concerne, il est peu probable que je choisirai un Nokia sur Windows Phone 7. Avec toutes les applications que j’ai désormais installées sur mon iPhone, changer de plateforme mobile est quasi-impossible. (Source 01 net)